Abstract
Cet article tente d’éclairer l’obscurité qui entoure la réalité dans laquelle vivent ou survivent les demandeurs d’asile pendant des mois, voire des années. Si, pour beaucoup d’entre eux, cette réalité reste « humainement supportable », pour d’autres, elle constitue un environnement pathogène propice à la production de la maladie mentale et physique. L’auteur souligne ici l’importance de ne pas réduire un sujet à ses appartenances culturelles ni de faire de lui uniquement un être exilé. Il est primordial de prendre en considération l’ensemble du parcours subjectif et collectif qui se dessine avant, pendant et après le voyage vers la terre promise. Ce parcours s’éclaire autant des représentations du réel du sujet exilé que de la réalité du pays d’origine et du pays d’accueil.