Abstract
A. Reinach et J. Searle sont bien connus pour avoir chacun développé une théorie de la réalité sociale prenant appui sur le cas particulier de la promesse. Celle-ci est vue comme un acte de parole primordial où la relation à l’autre à qui l’on promet est constitutive de l’acte : c’est ce qui fait son caractère social. Cette caractéristique entraîne une véritable objectivité des obligations engendrées. Pourtant, ces similitudes dans l’analyse recouvrent des divergences conceptuelles fortes entre le tenant d’une phénoménologie réaliste découvrant des essences sociales et le théoricien des actes de parole qui propose un constructivisme social.A. Reinach et J. Searle are well-known for both having elaborated a theory of social reality founded on the particular case of promise. This one is seen as a seminal speech act constituted by relationship to other people : hence its social character. This social feature enables the obligations deriving from the promise to get real objectivity. Despite these similarities of analysis, there is strong divergence between the supporter of realistic phenomenology looking for social substances and the speech-act theorist proposing a social constructivism