Abstract
Présente en creux dans les divers modes de structuration de la rhétorique stoïcienne, dans ses définitions mêmes, dans la délimitation de son champ d’application et de ses rapports à la dialectique ainsi qu’à la persuasion, dans la conception de sa vertu stylistique essentielle, la concision, la figure d’Aristote paraît centrale dans la réflexion oratoire menée par les Stoïciens. Elle incarne en effet, sinon un repoussoir, du moins un modèle théorique incontournable par rapport auquel il importe de prendre position. Paradoxalement, l’écart immense qui sépare leurs doctrines rhétoriques respectives atteste, de la part des Stoïciens, une connaissance précise de l’œuvre d’Aristote.