Abstract
Il est relativement peu de textes qui, dans le De Cœlo, témoignent de l’existence de réalités incorporelles transcendantes à l’ordre astral. La conclusion, sur laquelle se referme la démonstration de l’unicité du ciel en I 9, est-elle de ceux‑là? Les « êtres de là-bas » y désignent-ils les réalités sidérales les plus hautes ou certaines instances hypercosmiques? C’est à l’identification de ces êtres qu’il s’agit ici de procéder. En montrant que convergent ensemble les indices textuels du passage et son homogénéité démonstrative, il pourra alors apparaître que ces êtres, dont Aristote vante l’immutabilité et la perfection, transcendent l’ordre céleste, sans qu’on puisse toutefois déterminer la relation exacte qui les unit au ciel, obérant ainsi la possibilité de lire, à travers eux, une référence implicite à la doctrine du Premier Moteur Immobile.