Abstract
Appelé à dresser un état des lieux des études de philosophie médiévale en France, Alain de Libera constatait en 1992: «[...] il y a beau temps que les professeurs des séminaires ont oublié leur Thomas». Ce n’était pas un regret qui perçait derrière cette assertion. Mais avait-il raison? Il n’y avait alors pas encore quinze ans que les étudiants en théologie de l’Institut catholique de Paris avaient entendu les leçons du Père Dubarle sur l’ontologie de Thomas. Preuve, s’il en faut, d’une persistance de la présence de la pensée de Thomas dans le cursus des études en théologie. Ce ne sont pas les étudiants qui, en fin d’année, ont dû étudier les feuilles ronéotypées — qui nous donnent aujourd’hui ce fort volume de presque cinq cent pages — qui nous contrediront.