Abstract
L'intention du texte ci-dessous est de suivre la manière dont la métaphore assume une condition "nomade". Je ne poursuis pas, ce faisant, une appropriation des occurrences sémantiques d'un vocable revendiqué par le discours postmoderne, encore moins lui attacher abusivement des significations étrangères ou inactuelles. Le meilleur exemple de prise en charge du "nomadisme" dans le champ métaphorique est précisément la figure classique, dans l'acception de Deleuze, du "nomade" - preuve éloquente de ce que la "chasse" à la métaphore dans le discours philosophique peut être une entreprise à la fois agréable et profitable. Quel est le sens que Deleuze attribue à son "nomade"? Ce terme en lui-même, a-t-il une charge intensionnelle différente de celle des étymologiesconventionnelles? Est-il métaphore ou plutôt "personnage conceptuel"? Les "figures", dans le discours deleuzien, ont-elles un statut comparable à celui des concepts? Quelle place occupent-elles vraiment dans la configuration de la philosophie de Deleuze? Quelles sont les affinités entre Deleuze et Foucault dans laperspective du motif en discussion?