Abstract
S’attachant au Traité de la nature humaine de Hume, l’auteur essaie de montrer comment le concept moderne de naturalisme est un concept ambigu. D’un côté, Hume a ouvert la possibilité d’une science de la nature humaine, qui traite le sujet connaissant comme lui-même objet possible de connaissance. De l’autre côté, prenant en compte cette constitution du sujet connaissant comme pur fait et la réincorporant dans le flux de la vie (comme réalité et comme expérience), il a mis cette science aux prises avec le risque du scepticisme, comme son envers. Dès lors, le naturalisme ne peut jamais être du seul ordre de la science.