Clio 20:123-134 (
2004)
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Abstract
Appuyé sur les textes normatifs, relatifs au mariage et à la réglementation de la vie privée des gendarmes, cet article témoigne du contrôle matrimonial mais aussi social imposé aux femmes de gendarmes en raison du statut professionnel de leur mari. En effet, la dimension totale de la fonction gendarmique tend souvent à effacer ou gommer la séparation entre vie et espace professionnels et privés. Chemin faisant, les épouses sont, bon gré mal gré, partie intégrante de la communauté professionnelle de leur mari. Pendant une grande partie du siècle, ce mode d’organisation a été profondément enraciné dans la culture du corps, participant de son identité. Nul doute cependant, que les contestations internes de 1989 et 2001, mais aussi la féminisation récente de la gendarmerie, conduisent aujourd’hui à des évolutions dans la façon d’appréhender les rapports de genre au sein de l’institution.