Abstract
En croisant les avancées théoriques de la muséologie des années 1980-1990 et quelques analyses d’exposition de sciences de la vie des années 2000, nous soulignons combien la mission d’interaction sociale du musée a du mal à s’exprimer. Celle-ci semble en butte à une inertie disciplinaire et à une inertie institutionnelle et pédagogique , pourtant bien identifiées. Nous posons donc que cette résistance ne dépend plus d’une clarification de théories et de pratiques muséales, mais d’une mise en question profondément sociétale et politique, capable d’interroger l’immobilisme d’une société désespérément positiviste, élitiste, sécuritaire, comportementaliste voire béhavioriste.Through a comparative analysis of theoretical advances in museology in the 1980-1990 period and several analyses of life sciences exhibitions in the decade starting in 2000, we highlight the obstacles inhibiting the expression of a museum’s mission of social interaction. Inertia, though well identified, seems to be the major stumbling block, whether at the disciplinary level or the institutional level . We therefore argue that what is needed to overcome this type of passive resistance is not further clarification of museum theory and practice, but a profoundly societal and political reappraisal capable of challenging the immobility of a desperately positivist, elitist, security-obsessed and behaviourist society