Abstract
Des « libertés» proclamées en 1789 à la loi sur la librairie de 1810, les dynamiques qui traversent le monde de l'imprimé constituent encore un des objets les plus originaux pour renouveler l'histoire des savoirs d'une période révolutionnaire riche en bouleversements institutionnels et en mutations épistémologiques. Dans la perspective d'une histoire sociale des savoirs, l'analyse des actions construites par et dans l'imprimé permet de préciser la compréhension des transformations sociales, institutionnelles et théoriques qui caractérisent cette période. Alors que le chantier reste encore largement ouvert, il s'agit de présenter ici quelques jalons d'une analyse visant à replacer l'imprimé au coeur des interrogations sur les mutations des sociabilités, des identités et des productions intellectuelles en Révolution.