Abstract
Les Questions d’éthique de Schlick peuvent être considérées comme une tentative pour réinterpréter l’éthique dans le contexte du positivisme logique. Si nous ne connaissons la signification d’une proposition que pour autant que nous sommes capables de dire dans quelles circonstances elle serait vraie ou fausse, nos énoncés moraux semblent devoir être dénués de sens. Mais c’est un fait d’expérience que les hommes évaluent et agissent en fonction de ces évaluations. Pour autant qu’ils peuvent être objets de recherche, nos valeurs et nos jugements de valeur ne sont donc rien d’autre que des faits. Et l’éthique factuelle de Schlick se propose ainsi d’expliquer les normes à partir des lois du comportement humain.Schlick’s Problems of Ethics can be seen as an attempt to accommodate ethics within the framework of logical positivism. If we know the meaning of a proposition whenever we are able to indicate the circumstances which would make it true or false, our moral sentences are meaningless. But it is a fact of experience that human beings make valuations and act upon them. In so far as they can be investigated, values and value judgements are therefore nothing but facts. Thus, Schlick’s factual ethics sets out to explain norms according to the laws of the human behaviour