Dialogue 4 (3):295-322 (
1965)
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Abstract
Le mouvement laïque du Moyen Age nous est apparu, en gros, comme un phénomène chrétien, parce qu'inhérent à la structure même du christianisme médiéval. Georges de Lagarde le définit comme la revendication par les princes chrétiens d'attributions exercées par les autorités ecclésiastiques, tant dans l'ordre spirituel que dans l'ordre temporel. Il reflète un état social caractéristique du Moyen Age chrétien. D'une part, en effet, les nations chrétiennes appartiennent à une même et unique chrétienté où la distinction entre le citoyen et le chrétien n'a de conséquences pratiques que pour d'infimes minorités juives ou hérétiques vivant en marge de la communauté. D'autre part, l'autorité civile se présente plus volontiers comme une participation à la plénitude de puissance du pape, au temporel comme spirituel, que comme une institution de droit naturel.