Abstract
Sommaire : Augustin est connu pour son esprit de service qui le porte à produire des écrits en réponse aux requêtes d’amis, de connaissances ou même de personnes étrangères qui sollicitent son aide. En 410, il reçoit une lettre (ep. 117) de Carthage, de la part de Dioscorus, jeune homme d’origine grecque, qui lui envoie de nombreuses questions sur les dialogues de Cicéron. Sa recherche est motivée par la crainte de paraître ignorant devant ceux qui lui poseraient des questions sur ces sujets de retour dans sa patrie. Augustin saisit l’occasion pour le détourner des ambitions de la vaine gloire et lui montre, en exposant sa connaissance des écoles philosophiques antiques, qu’il ne sert à rien de s’imbiber des opinions des philosophes quand on ne recherche pas dans l’humilité la vérité elle-même. Cet article présente et analyse l’exposé d’Augustin des théories et des contradictions de ces philosophies antiques, et montre les recours aux références bibliques presque inaperçues présentes dans la lettre.