Abstract

Le champ français des aires culturelles connaît des transformations importantes depuis la fin des années quatre-vingts dix. Les événements récents liés à la montée des identités régionales, l’émergence de nouveaux géants mondiaux ou encore aux aspirations démocratiques en différentes régions du globe invitent à repenser l’ordre normatif du monde tel qu’il se dessinait depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. En sciences humaines et sociales, la notion d’aires culturelles est réinvestie dans ses dimensions politiques, économiques et culturelles. Dans ce cadre, les chercheurs d’aires réinvestissent la notion d’aires culturelles pour mieux rendre compte du phénomène de la globalisation, à travers l’ensemble des circulations planétaires. Les approches comparatives sont privilégiées et des méthodes et outils novateurs sont envisagés. Cet article se propose de retracer ce mouvement de redynamisation épistémologique dans le champ des aires culturelles, en discutant les conditions institutionnelles de sa pérennisation.