Abstract
Nous avons dans cet article tenté d’assumer pleinement la revendication métaphysique qui anime la pensée de Tarde, à savoir l’idée que le réel ne serait fait ni de substances statiques ni de représentations, mais de sujets véritables, humains et non-humains. L’extension inédite qu’opère Tarde de la notion de sujet à tous les aspects de la réalité trouve, selon nous, aujourd’hui une nouvelle actualité dans les articulations entre nature et subjectivités. La nature ne serait pas une réalité matérielle face à des sujets qui se la représenteraient et y projetteraient leurs valeurs, leurs dimensions esthétiques et leurs représentations ; elle devient, par Tarde, le foyer d’innombrables activités subjectives, reliées les unes aux autres.