Abstract
Évaluation et connaissance ne doivent pas être considérées comme des activités antithétiques de l’esprit, ni ne peuvent être identifiées. Leur rapport réciproque n’est pas l’opposition, ni la coordination, mais plutôt la subordination. Entre les deux, pourtant, c’est l’évaluation qui possède la plus grande généralité. L’évaluation n’est pas une forme de connaissance ; au contraire, la connaissance est un cas particulier de l’évaluation. L’intuition morale, esthétique, politique, religieuse ne peut jamais donner de vérités scientifiques, ni théorétiques. Dans son essence intime, chaque Valeur est un « a priori » et un acte de foi. Ce que nous appelons « connaissance scientifique » ou « connaissance logique » n’est que cette partie du contenu de notre conscience perceptive, ou aperceptive que nous évaluons positivement, en attribuant réalité, au dehors de la conscience, à certaines données ou relations de la.conscience. L’objet est donc conclu, par argument, d’une analyse de la conscience subjective, ainsi que l’a deviné Descartes.