Abstract

Entre ouverture et fermeture, protection et violence, abstraction et concrétude, séparation et union, la frontière apparaît comme insaisissable. Pourtant, elle ne cesse d’être mobilisée pour décrire non seulement les réalités géopolitiques contemporaines, mais aussi les processus intrapsychiques ou encore les rapports entre les langues. On ne compte plus ni les métaphores qui la décrivent ni les usages métaphoriques qu’elle rend possibles. En la faisant dialoguer avec la notion de lisière, il s’agit de pénétrer dans son épaisseur et son ambivalence, pour envisager ce qui se joue dans les expériences intimes et sociales de l’entre-deux.