Abstract
Cet article questionne la pertinence de soutenir la valeur qu’est l’écoresponsabilité et, plus largement, la justice occupationnelle intergénérationnelle dans le contexte de la pratique clinique de l’ergothérapeute. Au moment d’adopter des pratiques professionnelles respectueuses de ces valeurs, l’ergothérapeute peut être amené à vivre un dilemme éthique opposant celles-ci à l’approche centrée sur le client qui est grandement valorisée au sein de la profession. Cet article développe une réflexion éthique sur un des résultats d’une recherche qui a été menée sur les pratiques durables ou écoresponsables en ergothérapie. Plus précisément, nous développons une réflexion éthique sur la légitimité pour l’ergothérapeute de défendre les valeurs que sont l’écoresponsabilité et la justice occupationnelle intergénérationnelle dans un contexte clinique. Pour ce faire, le Cadre éthique quadripartite (CÉQ) – un cadre d’analyse éthique qui a été développé pour soutenir l’ergothérapeute dans ses réflexions éthiques – est mobilisé. Sans apporter une réponse claire ni définitive quant à la pertinence éthique de défendre ces valeurs en clinique, la réflexion ici développée met en lumière des éléments qui pourraient être considérés par l’ergothérapeute qui vit ce dilemme éthique.