Abstract
Dans ses écrits biologiques et éthiques, Aristote affirme explicitement que les animaux non humains sont capables d’action volontaire. Mais d’autres aspects de son traitement du volontaire dans ces mêmes écrits semblent contredire cette affirmation et impliquer que le volontaire nécessite une faculté rationnelle spécifiquement humaine. Les lecteurs d’Aristote ont proposé diverses solutions à ce problème. Un premier groupe dit qu’Aristote définit le volontaire uniquement en termes de capacités que nous partageons avec les autres animaux. D’autres proposent que le volontaire au sens propre soit uniquement humain, et qu’Aristote attribue le volontaire aux autres animaux seulement par métaphore. Un troisième groupe soutient qu’Aristote distingue implicitement le volontaire, que nous partageons avec les autres animaux, et la responsabilité morale, qui n’appartient qu’aux êtres rationnels. Je propose une alternative à ces approches habituelles. Je démontre que le volontaire chez Aristote fonctionne comme un genre, divisé en espèces rationnelle et non rationnelle.