Laure Murat, La Loi du genre. Une Histoire culturelle du « troisième sexe »

Clio 37:254-257 (2013)
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Abstract

La psychiatrie est souvent présentée comme la science sexiste par excellence, les experts du psychisme ayant non seulement nourri les discours sur l’infériorité du « sexe faible », mais aussi très concrètement contribué à l’exclusion des femmes en acceptant « d’hospitaliser » celles qui refusaient de se conformer aux désirs masculins. Sans pour autant mettre en cause ce constat du rôle détestable joué par les psychiatres dans la répression des femmes, cet article propose de voir cette histoire sous un autre angle en réfléchissant aux répercussions de cette prise de position sexiste sur l’agencement du savoir médical et, inversement, sur celui des représentations des patientes. L’exemple britannique montre en effet que les théories sur l’infériorité mentale des femmes n’ont pas été partagées par l’ensemble du corps médical et ont, en outre, parfois été fortement combattues par les malades – poussant ainsi à nuancer l’image d’un « pouvoir psychiatrique » univoque et tout-puissant. En retraçant les débats qui ont entouré l’émergence de la thèse du « cerveau faible » dans la Grande-Bretagne du xixe siècle, il s’agit donc de jeter un autre regard sur la construction (et la déconstruction) des catégories du savoir psychiatrique et de comprendre comment les sujets de ce savoir – les patientes – ont pu, par « en bas », influencer leur évolution.

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