Clio 56:93-114 (
2022)
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Abstract
Entre la fin du Moyen Âge et la première modernité, les représentations de la femme et des jeux sont traversées par le motif de la tricherie. Les jeux de cartes sont un cas particulièrement significatif : passe-temps « honnêtes » lorsqu’ils sont pratiqués dans la sphère noble, ils sont marqués négativement si pratiqués dans la rue et/ou la sphère populaire. La tricherie en image devient une sorte d’emblème du statut de la femme prémoderne en même temps qu’elle exprime métaphoriquement le rôle de la dissimulation dans la culture courtisane de l’époque étudiées. Cet article aborde la question des modalités de figuration et de réception de ces représentations. en dialogue avec la diffusion de la littérature sur la probabilité qui ne cesse de se développer au xviie siècle, ainsi qu’avec les traités et brochures qui dévoilent les techniques de manipulation des cartes et de tricherie, associant prestidigitation, illusionnisme et pratiques ludiques.