Hermes 43:49 (
2005)
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Abstract
« Rites » sont d'abord de séquences d'actions corporelles définies socialement plus ou moins strictement. Très souvent, mais pas toujours les sociétés attendent qu'aux actes extérieurs correspondent des motivations, des croyances et des émotions intérieures ou « psychiques ». Il ya des sociétés où l'efficacité supposée des rites dépend de la correspondance entre mouvements corporels et «réalité » intérieure. Mais il y en a d'autres où ce qui compte c'est uniquement l'exécution minutieuse des gestes corporels en tant que tels. De toute façon, des actions rituelles ne sauraient être interprétées comme suivant exclusivement un calcul rationnel, bien qu'un observateur sociologique pourrait constater une fonction objectivement positive d'un rite sur le plan social ou psychique sans qu'il y ait une relation causale sur le plan physique. C'est surtout dans le cas des rites de deuil où on observe que des actions objectivement ineffectives, donc symboliques, « répondent » à une situation qui ne peut être altérée sur le plan « réel », mais qui aident à supporter l'insupportable. On constate quand même la possibilité que ce qui n'était d'abord qu'un mouvement extérieur s'imprègne de valeurs symboliques, comme si par exemple une douleur rituellement infligée devient le symbôle de l'appartenance à un groupe social. Les rites sont donc l'incarnation du social dans les corps des sujets. Ils s'y inscrivent. Surtout dans les grandes civilisations les rites deviennent un système administré par des spécialistes, qui développent un « code élaboré » qui n'est déchiffrable que par les experts. L'article montre qu'il ya une certaine opposition entre contrôle rituel et moral de comportements humains."Rites" are first sequences bodily actions socially defined more or less strictly. Very often, but not always expect companies as external acts are the motivations, beliefs and inner emotions or "psychic". There are societies where the supposed efficacy of rites depends on the correspondence between body movements and "reality" inside. But there are others where what counts is only the meticulous execution of bodily gestures as such. Anyway, ritual actions can not be interpreted exclusively as following a rational calculation, although a sociological observer could see a positive function objectively a rite of social or psychic without a causal relationship to the physical plane. It is especially in the case of mourning rites which we observe that actions objectively ineffective, so symbolic, "respond" to a situation that can not be altered on the "real", but help to bear the unbearable. There is still the possibility that what was at first a movement outside soaks symbolic values, such as if ritually inflicted pain becomes the symbol of belonging to a social group. The rites are the incarnation of social issues in the body. They enroll. Especially in the great civilizations rituals are a system administered by specialists who develop "elaborated code" that is decipherable only by experts. The article shows that there is a tension between moral and ritual control of human behavior.