Abstract
Il existe deux manières d’envisager les rapports unissant Platon à Protagoras. La première, fréquente chez les exégètes de Platon, présente Protagoras comme un interlocuteur vite défait par des arguments logiques et le considère uniquement dans sa qualité de sophiste – au sens péjoratif, c’est-à-dire de parodie de philosophe : ses idées seraient peu intéressantes au point de vue philosophique, car elles ne témoignent d’aucune cohérence. La seconde, plus rare, accorde à Protagoras davantage d...