Abstract
Dans Le Rouge et le Noir, les œuvres qui permettent aux personnages de se représenter leurs émotions ramènent parfois la singularité du sentir à un cliché. D’autres fois, elles sont une éducation du sentiment : elles prennent la valeur d’une découverte de soi à l’épreuve de modèles héroïques ou romanesques. D’autres fois encore, elles ont un pouvoir de révélation : investis par le désir, leurs scénarios paradigmatiques font sourdre à la conscience des aspirations jusque-là confuses. Le meilleur emploi qu’on puisse en faire procède d’une connaturalité de l’érotique et de l’esthétique, les passions trouvant spontanément dans les arts un langage qui en saisit nuances et potentialités.