Abstract
Pour pouvoir la résoudre, nous généralisons la question posée par Needham : Qu’est-ce qui a empêché la science gréco-romaine et médiévale de franchir la prochaine grande étape après Archimède, et qu’est-ce qui a empêché les savants orientaux de contribuer à la physique moderne des siècles encore après Galilée? Pour répondre à cette question, on propose comme distinction-clef entre physique moderne et science néo-galiléenne le droit d’inventer des concepts fondamentaux « illogiques », vérifiables par expérimentation. Ce droit se fonde sur la croyance en un univers régi par des lois fondamentales cachées, mais accessibles à la connaissance humaine. Cette croyance prend sa source dans la vision biblique du monde, qui devint le socle des cultures européennes à l’époque de la révolution scientifique à l’occasion de l’invention de l’imprimerie et de la Réforme.