Abstract
Le chef-d’oeuvre de Tillich, Le courage d’être, propose une théologie de l’affirmation de soi en Dieu en remettant en question les symboles traditionnels du théisme. Mais la foi qu’il propose, qualifiée d’« absolue », est dépourvue de symboles concrets pour ce courage d’être. Or, dans un autre texte, Tillich souligne l’inconvénient de la théologie critique qui démythologise les symboles chrétiens et il met en avant l’intérêt de la psychologie analytique (Jung) pour la théologie. Nous montrons dans cet article qu’une reprise différenciée de l’archétype du Soi jungien permet de le rapprocher du « Dieu au-delà de Dieu » de la foi absolue. Sur cette base nous proposons un prolongement concret de cette foi avec l’interprétation jungienne des symboles présents dans nos rêves.