Abstract
Le procès pénal est inséparable d'une histoire où le sacré, à côté de la vengeance, est un élément constituant de nature utopique. L'héritage chrétien s'ajoute au sacrifice - contrat initial et aux conséquences de l'impiété antique. Les techniques probatoires, l'aveu surtout, ainsi que les peines, y reçoivent une sacralisation totale. Le procès aboutit à une certitude probatoire, dans la souffrance. Le caractère sacerdotal du juge le conduit à être l'instrument coercitif d'une recherche incessante de l'universelle unanimité