Clio 12 (
2000)
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Abstract
Les officiels napoléoniens ont transformé et limité la signification de la nationalité française pour les femmes. Cette évolution est particulièrement visible à travers l’application des mesures de 1811 concernant la perte de la nationalité française, ainsi que les politiques de naturalisation et « d’admission à domicile ». Dans chacun de ces cas, on constate que l’appartenance sexuelle des personnes joue un rôle déterminant dans l’attribution des droits de nationalité ; or, contrairement à ce que l’on croit généralement, il y a là une véritable rupture non seulement avec les pratiques de l’Ancien régime, mais aussi avec celles de la Révolution. Le paradoxe de la situation réside dans le fait que, si rupture il y a entre les deux politiques, révolutionnaire et napoléonienne, la seconde n’en est pas moins l’héritière de la première.