Abstract
Le terme de « personne » est devenu aujourd’hui très abstrait, y compris dans le personnalisme, et il est nécessaire de lui redonner le statut d’un vrai concept. Une telle tâche est rendue possible par la méthode de la phénoménologie qui seule peut être attentive à l’identité propre de la personne par rapport à l’identité de la chose. Contre le concept juridique de personne et contre les pensées de l’identité personnelle issues de Locke, Husserl permet de montrer en quoi l’identité personnelle n’est pas simplement l’identité passée formée par le souvenir, mais qu’elle est l’identité présente que le sujet se donne dans le temps, dans la chair et dans la vie de la volonté. Heidegger, lui, permet de faire un pas de plus dans l’analyse du caractère concret de la personne en montrant que, antérieurement au sujet qui se forme lui-même, la personne est cet être qui découvre ses possibilités les plus propres à partir de sa vie dans le monde ; la personne est alors ce qu’elle a à être. Il est ainsi possible, en se libérant de toute idée de constance, de retrouver la dimension relationnelle et responsive de la personne qui était au centre de la philosophie médiévale.The term of « person » has become very abstract today, as well in personalism, ant it is necessary to regive it the status of a concept. This has been made possible by the method of phenomenology which alone can be attentive to the actual identity of the person compared with the identity of thing. Against the juridical concept of person, and against the philosophy of personal identity since Locke, Husserl shows how the personal identity is no simply our past identity formed by the memory, but that it is the present identity that the subject develops over time, in the life and flesh of our will. Heidegger allows to go one step further in the analysis of the concrete character of the person by showing that prior to the subject that forms itself, the person is his being who discovers his own possibilities from what he experiences in life ; the person thus becomes what he has to be. It is necessary to show, free ourselves from all idea of constancy, that person is defined by relation and reply