Abstract
Dès la fin du XIe siècle, des traductions du grec, mais surtout de l’arabe, contribuèrent à la refondation en Occident chrétien d’une science médicale. Leurs premiers lecteurs, qui n’étaient pas tous médecins, y trouvèrent une représentation de la nature de l’homme, dans ce qui la rendait semblable au monde inanimé comme dans sa spécificité. Diffusée avant les traductions de textes philosophiques, elle faisait une large place à l’interaction entre états du corps et passions de l’âme, sans postuler ouvertement un déterminisme psychologique, inacceptable en contexte chrétien.