Abstract
Dans les travaux cartésiens de Geneviève Rodis-Lewis, le thème de la sagesse constitue plus qu'un fil conducteur — un aimant. On revient ici sur le « développement » de la pensée cartésienne de la sagesse tel que G. Rodis-Lewis l'a reconstitué, avec notamment la relation entre les rêves de novembre 1619 et la doctrine de l'amour de Dieu, développée dans la lettre à Chanut du ler février 1647. On montre que les ambiguités de ces textes, et le problème du rapport entre « vraie générosité » et charité chrétienne, sont choses à quoi cette interpretation toujours precautionneuse avait d'avance fait place. In the Cartesian works by Geneviève Rodis-Lewis, the theme of wisdom constitutes more than a leading thread -a magnet. Here we come back to the « development » of the Cartesian thought of wisdom as G. Rodis-Lewis restored it, especially with the relationship between the dreams of November 1619 and the doctrine of God's love, developed in the letter to Chanut dated February 1, 1647. We show that the ambiguities of these texts, and the problem of the link between « true generosity » and Christian charity, are things for which this ever cautious interpretation had made way in advance.