Abstract
La documentation épigraphique, essentiellement celle des épitaphes, dresse de la femme en Afrique à l’époque romaine un portrait idéal et idéalisé, construit à partir de solides vertus traditionnelles que sont la pudicité, la chasteté, la fidélité et aussi la sobriété et le sens pratique. Mais ce topos funéraire est contrebalancé par un certain discours littéraire, notamment celui du chrétien Tertullien : les saintes matronae africaines sont, en ce début du IIIe siècle, de fieffées dévergondées ! Et ce grand moraliste chagin de proposer pour la femme chrétienne dans laquelle on doit retrouver l’image d’une Ève pénitente un programme d’une troublante et inquiétante actualité