Abstract
Le positivisme semble fournir une solution non philosophique pour la fondation du jugement esthétique, surtout si l’on s’en tient à l’« esthétique d’en bas » de Fechner, qui contredit l’esthétique idéaliste : l’esthétique positiviste consiste dans le fait de mesurer les sensations de plaisir sans prétendre élucider la nature de la beauté. Comme les formes régulières, et symétriques, ou non contradictoires offrent le plus de jouissance, elles sont naturellement préférées par les hommes. La théorie évolutionniste explique comment ce plaisir naturel est lié avec la lutte pour la survie (Spencer). Combinant la loi de l’économie de pensée (Ernst Mach) avec la loi de la conservation, le jugement esthétique positiviste est une part du processus d’adaptation de la vie. De ce point de vue, la théorie dynamogénique de Charles Henry qui réduit le plaisir à certains types de mouvements ne réussit pas complètement à expliquer la différence entre l’agréable et le beau, et à donner une définition satisfaisante de la beauté. Le positivisme doit encore élargir son hypothèse, en réintroduisant la théorie du jeu, qui est hautement développée dans la théorie de l’empathie illustrée par K. Gross et T. Lipps. De cette façon, le positivisme accomplit une réelle ambition philosophique.