Abstract
Nous sommes des mutants : la science des mutations du vivant reste indissociable des techniques qui rendent nos corps modifiables. Nous sommes des mythants : nous gardons la tendance à nous réapproprier la vie en lui donnant un sens qui la surplombe, si bien que le don de la vie comme celui des organes restent pris dans la logique mythique du don et du sacrifice. Nous sommes dans une mutation, dit J.-L. Nancy : dans une époque où la vie s’exploite ou se transmet, se marchande ou se partage, où elle (se) demande sans s’imposer. C’est ainsi qu’une mutation historique sort de l’histoire.