Abstract
En 1868, un jeune médecin promis à un bel avenir politique, Georges Clémenceau, met sa connaissance de l'anglais au service d'un ouvrage déjà célèbre Outre-Manche, le commentaire critique que John Stuart Mill a donné de la philosophie d'Auguste Comte. Auguste Comte et le positivisme marque ainsi la singulière rencontre de ces trois noms prestigieux, dans un formidable débat philosophique. Il en résulte un texte remarquable, tant par la qualité des protagonistes que par celle du traducteur, dont l'élaboration nous est rapportée par Michel Bourdeau, à qui on en doit la réédition, dans l'introduction qu'il donne à l'ouvrage: il y a d'abord la «forte secousse» que ressent Mill à la lecture de Comte, son enthousiasme, la réaction heureuse du vieux positiviste, et finalement la prise de distance circonspecte du premier.