Abstract
Dans la septième dissertation de son Commentaire sur la République de Platon, Proclus fournit les éléments d’une philosophie politique néoplatonicienne très structurée. Fidèle, de façon générale, à la description platonicienne de l’âme tripartite et des quatre vertus cardinales, il introduit cependant d’importantes nuances dans cette théorie. L’idée de la prédominance d’une partie de l’âme sur une autre et l’idée de « vies mixtes » où deux parties de l’âme prédominent en même temps élargissent la description platonicienne des différents types politiques. En outre, en s’efforçant de donner diverses explications métaphysiques de la nature et du nombre des parties de l’âme et des vertus, Proclus inscrit la philosophie politique platonicienne plus ou moins tout d’une pièce dans une hiérarchie cosmique néoplatonicienne.