Abstract
Cet article esquisse les angles morts d’une histoire, celle de la qualification du savoir au xix e siècle, à partir de l’apparition conjointe du néologisme épistémologie et du syntagme philosophie des sciences. Au-delà des déterminations linguistiques et institutionnelles, il s’efforce de cerner la logique de leur assise commune, en un siècle qui consolida à la fois le rôle central de l’histoire et celui de la recherche d’un statut propre à la pensée. Ainsi, il espère suppléer aux confusions dues à l’impact de la circulation des idées (traductions, traditions et réceptions) et souhaite exposer le lieu d’une profusion conceptuelle, en s’attachant à rendre compte de l’unité d’habitudes générées par l’héritage d’une époque.