Abstract
Pour Bataille, la représentation est à la fois neutralisation et déchaînement – exposition à la force dévastatrice, pétrifiante, contagieuse de la présence. La surcritique bataillienne de la représentation tend donc à la fois à la destruction de la représentation et à la (re)constitution de la présence. D’où l’exigence formulée par Bataille : la représentation devrait être avant tout le saut dans l’abîme de la présence, il faudrait qu’elle fasse l’expérience de la présence, dans une dépense insensée, sans aucune économie. L’hypothèse de ce texte et l’enjeu qui lui correspond procède ainsi du rapport du geste surcritique à la structure de la représentation ; la fin de ce geste – la destruction de la représentation en tant qu’aboutissement à la présence – correspondrait à la finalité de la représentation elle-même