Abstract
Dans son article de 1985, « Une morale est-elle compatible avec le scepticisme? », Jules Vuillemin brosse un portrait du philosophe néo-académicien Carnéade en sceptique utilitariste. L’article s’attache à analyser cette lecture en confrontant l’interprétation de Jules Vuillemin avec les sources que nous avons de Carnéade. Il montre que malgré l’anachronisme assumé de son approche, cette interprétation permet de faire apparaître la particularité du scepticisme de Carnéade, notamment la nature rationnelle de la règle d’action selon le probable, grâce à une comparaison avec les théories de la décision.