Abstract
Les formules qui mentionnent une allagè ne sont pas rares dans les papyri ptolémaïques et ont leur prolongement dans celles où figure le participe diagraphomena à l’époque impériale. Traditionnellement interprétées comme impliquant un change entre monnaies d’argent et monnaies de bronze, elles embarassent autant les papyrologues que les numismates. Dans les expressions pros chalkon et pros argyrion, l’une et l’autre indissociables de l’allagè, il n’est pas question de paiements en bronze ou en argent, mais d’étalons de référence articulés sur le bronze ou l’argent. Deux appendices sont consacrés à évoquer, en premier lieu, la réintroduction à l’époque impériale d’une péréquation de même type que l’allagè hellénistique et, ensuite, la «réforme » du monnayage en bronze dans les années 200 av. J.-C.