Semiotica 2018 (221):301-313 (
2018)
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Abstract
Résumé Ce compte rendu de Formes de vie de Jacques Fontanille cherche à montrer que l’ouvrage s’inscrit dans une certaine continuité, notamment par rapport à Pratiques sémiotiques, mais qu’il constitue aussi un nouveau tournant, qui fait évoluer la sémiotique et la positionne dans le champ des sciences humaines et sociales. D’abord, nous discutons le fait que, selon Jacques Fontanille, les formes de vie font « vaciller » la frontière entre la nature et la culture. Nous soulignons le fait que Jacques Fontanille développe après Descola, Latour et Lotman les notions de régimes de croyance d’identification, de mode d’existence social et de sémiosphère. Ensuite, l’accent est mis sur le « vivre-avec » comme macro-expérience. Il s’agit de mesurer les conséquences d’un double choix qui permet de dépasser le stade de l’auto-organisation : d’une part, le rapport au monde est médié par l’actant-corps ; d’autre part, l’activité sémiotique consciente d’elle-même est une activité méta-sémiotique. Enfin, il importe d’évaluer la part du culturel dans la constitution des formes de vie. Nous nous interrogeons sur l’« instanciation » des formes de vie dans un lieu et dans un temps déterminés.