Abstract
Il y a des oeuvres d'art poétiques, et en particulier quelques poèmes modernistes, qui nous offrent des représentations du sublime dans un de ses aspects les plus problématiques. Cet aspect comporte la simultanéité des éléments à la fois subjectifs et objectifs. Mais comment peut-on comprendre le sublime sous ce double masque ? Comment se fait-il que le sublime puis- se être à la/ois objectif et subjectif? Dans cet article je propose d'articuler ces deux aspects du sublime en ayant recours aux réflexions tardives de Kant dans son Opus postumum sur le Selbstsetzungs- lehre, sur ce que j'appellerai « une auto-position fictive ».Some poetic works of art, and in particular some modernist poems, present us literary representa- tions of the sublime in one of its most searching, and still problematic, aspects. This aspect of the sublime, unlike many others, involves the simultaneity of both subjective and objective elements. But how are we to understand the sublime in such a double guise ? How can the sublime be simultaneously both objective and subjective ? My suggestion here is that we can best articulate both the objective and subjective aspects by making use of Kant's late reflections in the Opus Postumum on the Selbstsetzungslehre, that is, on what I will call a fictional self-positing