Abstract
L’article présenté ici propose d’aborder la question de la valeur pragmatique de l’interpellation à travers l’étude du genre de discours politique du même nom, en vigueur, dans les institutions françaises, jusqu’à la fin de la quatrième République. L’analyse se déroule en deux temps. On se propose d’abord d’étudier l’acte d’interpeller, en passant en revue les conditions nécessaires à sa réalisation. L’étude de l’interpellation comme genre de discours permet de confirmer le sens appréhendé : l’interpellation apparaît fondamentalement comme un acte d’interruption, de limitation de l’expansion de l’autre au profit du locuteur.