Transmission de la créativité: Un point de vue sur l'esthétique bergsonienne
Bigaku 57 (1):28-41 (
2006)
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Abstract
Après L'évolution créatrice, H. Bergson semble fortement s'intéresser à l'art. Je cherche à éclaircir cet intérêt. Bergson, ayant trouvé, dans L'évolution, l'« élan de vie» , c'est-à-dire, la poussée interne de l'évolution vitale, se trouve en face du problème de Dieu, considéré comme son origine. Il veut affronter ce problème en fixant ses yeux sur les innovateurs moraux, précisément où, mentionnant la parenté avec la morale, il avoue son intérêt pour l'art. Donc, on peut supposer que cet intérêt etait orienté vers les innovateurs moraux. En effet, dans Les deux sources de la morale et de la religion, tandis qu'il traite la transmission de l'« élan de vie» de Dieu à l'humanité par l'intermédiaire des mystiques ou des innovateurs moraux supérieurs, Bergson fait aussi mention de la transmission de l'« élan de l'artiste» par l'intermédiaire de l'œuvre géniale. Or, avant Les deux sources, Bergson, dans Le rire, avait suggéré le rapport de la transmission par l'intermédiaire de l'œuvre géniale. De là, l'hypothèse que Bergson, après L'évolution, médite sur les innovateurs moraux ou mystiques, se reférant à son idée d'œuvre géniale