Abstract
Constantineau tente donc de reconstruire la «politique étrangère» de Thucydide, Xénophon, Isocrate, Platon et Aristote. Il nous informe dans son introduction que l’unité des chapitres n’apparaîtra qu’à la conclusion où il proposera alors une «reconstruction générale» de la doctrine classique de la politique étrangère. Les différentes doctrines confondues en une seule apparaîtront, pense-t-il, comme une contribution à une doctrine unifiée et cohérente d’une politique étrangère internationale. Cette mise en garde est utile, car les chapitres sont disparates. Par ailleurs, la classification des régimes politiques, qui constitue un axe majeur du projet, est à peine développée. L’auteur, qui présente son entreprise initialement comme une monographie sur la doctrine de la politique étrangère de Platon, consacre à Thucydide la moitié de son ouvrage et seulement un dixième à Platon. En outre, la majorité de ses affirmations relatives à Platon ont peu de rapport avec une «politique étrangère» à proprement parler. Cependant, cette critique ne remet pas en question la valeur de l’ouvrage. Constantineau offre de subtiles remarques concernant ces cinq théoriciens et sa conclusion spéculative est intéressante autant que brillante.