Abstract
En parallèle avec le dossier d’œuvres que Warren Neidich a préparé pour la rubrique Icônes, cet article pose les bases théoriques d’analyses conceptuelles et d’expérimentations politiques faisant du « cerveau sans organes » un principe de résistance aux dangers posés par le « cerveau câblé ». La multiplication d’interfaces promettant d’assurer une communication directe entre nos systèmes nerveux et nos appareils de computation est ici envisagée à travers la mutation du cognitariat du capitalisme cognitif en un « précariat surordonné » du capitalisme neuronal, c’est-à-dire d’une force de travail disponible 24/7 dont les capacités cognitives, affectives, mémorielles et imaginatives seraient techniquement modulables selon les besoins de l’appareil productif.