Abstract
RésuméAprès avoir exposé les thèses de la théorie classique de 1'évidence et mis en relief les conséquences philosophiques de celle‐ci, l'auteur s'attaque aux deux présupposés, dont le caractère apparemment indiscutable obligeait ceux qui voulaient echapper au scepticisme à fonder toute preuve sur une intuition évidente; à savoir, qu'une conclusion n'est jamais plus certaine que la plus faible de ses prémises, et qu'une connaissance assuree doit être garantie, en fin de compte, par 1'évidence.Il rnontre qu'une théorie de la preuve qui répudierait la conception classique de 1'évidence peut néanmoins s'élaborer grâce aux éléments que fournit l'analyse de l'argumentation, dont l'étude, contrairement à celle de la demonstration, été negligée depuis des siècles