Abstract
Le temps ne peut être disjoint de l’éternité. « Image mobile de l’éternité immobile » selon Platon, dans le Timée, il permet à la réalité sensible d’être stable et de durer, en lui apportant le pouvoir d’imiter l’éternité par son mouvement cyclique. Avec le christianisme, malgré l’abandon de la figure cyclique, ordonné à une signification historique, le temps conserve ce pouvoir organisateur, dans un monde à l’image de Dieu. Mais c’est la déficience du temps, mise en scène dans les mythes de la religion gnostique, dans le contexte anxiogène d’une création ratée, œuvre d’un dieu incompétent, qui met en évidence, quoique sur un mode négatif, l’articulation essentielle du temps et de l’éternité.