Abstract
Auguste Comte et William Whewell sont contemporains. Tous les deux ont écrit sur de nombreux sujets : histoire et philosophie des sciences, astronomie, mécanique, philosophie morale et réflexions sur l’éducation. Leurs œuvres de philosophie des sciences sont parmi les plus importantes du XIXe siècle. Mais si celle du premier a marqué le siècle, celle du second n’a fait que de timides apparitions. C’est probablement par John Stuart Mill, à la fois disciple et sectateur de Comte et farouche opposant de Whewell, que les deux philosophes ont connu chacun l’œuvre de l’autre. Leurs œuvres présentent des ressemblances dans la démarche et dans la méthode mais elles s’opposent sur de nombreuses questions de fond. On cherche à montrer la grandeur du philosophe britannique à qui l’histoire n’a pas fait la place que l’immensité de son œuvre aurait dû lui valoir.Auguste Comte and William Whewell are contemporaries. Both wrote on numerous topics : i.e. history, philosophy of sciences astronomy, mechanics, moral philosophy and thoughts on education. Their works are among the most important ones of the 19th century. But whereas those of the former left their mark on the century, those of the latter were but rather shyly prominent. It is most probably through John Stuart Mill, both a disciple and worshipper of Comte’s whilst a fierce opponent of Whewell’s that both philosophers both came across each other’s works. Both their works are similar in the methodological approach but they differ greatly on fundamental topics. One aims at showing the greatness of the British philosopher to whom history never gave the reputation he should have been granted by his works.