Abstract
Notre travail se concentre sur la signification de la célèbre sentence de Pindare reprise par Nietzsche et que l’on traduit généralement en français par « Deviens ce que tu es ». Nous l’avons confrontée à l’impératif socratique « connais-toi toi-même » en interrogeant la relation de priorité qui gouvernait les deux sentences. À partir d’Hannah Arendt, nous nous sommes également efforcés de construire une distinction précise entre « ce que l’on est », c’est-à-dire les qualités qui sont les nôtres, et « qui l’on est », le « qui » désignant le soi existant par-delà ses qualités, celles-ci ne faisant que le manifester sans jamais toutefois l’épuiser.